vendredi 14 décembre 2007

Vincente Minnelli au Ciné-club en décembre !


Un bus quasiment vide, un soldat démobilisé qui dort. On arrive à Parkman. Trou de province, retour aux sources : on sent que c'est mal parti....
Du bus sortent les deux endormis : Dave, mais aussi une fille, posée là, elle ne sait comment, Ginny, naturelle, sans aucune malice, et sans bagage. Lui, écrivain raté plutôt alcoolique. Elle, seulement amoureuse, épidermique et colorée.
Il y aura une autre femme : la prof de littérature, intello, intouchable. On devine : Dave est écartelé entre ces deux images opposées / complémentaires de la femme.
Ecartelé entre la création artistique et le jeu - entre l'art et la débauche. - très Fleurs du mal. L'ange maudit est Dean Martin, son éternel chapeau en guise d'ailes, qu'il n'enlèvera que dans la magnifique dernière séquence.
N'oublions pas le frère, celui-qui-a-réussi côté affaires et côté famille, notable local qui voit d'un très mauvais œil le retour de « celui par qui le scandale arrive », pour reprendre le titre d'un autre film de Minnelli de la même époque.
[Suite de l'article de B. Bouvier dans le journal de décembre]