dimanche 30 mars 2008

Une prisonnière au Ciné-Club en Avril !


« La Prisonnière du désert (The Searchers), c’est juste un western » dira de son film le réalisateur.
Mais la construction formelle aussi bien des séquences particulières que de l’ensemble du récit (d’après un roman d’Alan Le May) et les thèmes développés en font ce que l’on peut appeler une véritable épopée : la fondation d’un grand pays par les pionniers, dans la violence des heurts entre les différentes communautés et les différentes cultures.

L’histoire est située au Texas, mais John Ford utilise son lieu de prédilection, Monument Valley (actuelle réserve indienne Navajo située sur le plateau du Colorado).
Il exploite toutes les particularités de ce désert : grottes, défilés, étendues de sable, pitons rocheux, canyons. D’un point de vue géométrique, manifestation spectaculaire de l’opposition verticale/horizontale.
L’époque : 1868. Voilà trois ans que la guerre de Sécession s’est terminée par la défaite sudiste ; certains, dont le héros Ethan Edwards (John Wayne), n’ont pas voulu se rendre. Ils ont pu servir l’empereur Maximilien au Mexique (défaite là aussi) et peut-être risquer de terminer hors-la-loi.
[Suite de l'article de G. Clauzier dans le journal du mois d'Avril...]

lundi 21 janvier 2008

Des Infiltrés au Ciné-Club !


The Departed, titre original du film Les Infiltrés, est un remake du scénario venu tout droit de Hongkong : Infernal Affairs.
- “Mille morts pour la gloire de César! Mais je ne crois pas au destin, le jeu est de prendre ce destin en main” [Infernal Affairs]
- “L’homme fait son propre chemin, personne ne te donne rien, il faut le prendre” [The Departed].
En effet, les films commencent avec une grosse différence dans la perception du monde; le contraste se fait sur la signification du mot “prendre”. L’un entend que la vie est faite d’un choix, et ce choix, celui-là seul sera susceptible de changer ou pas son futur. L’autre, au contraire, sous-entend dans “prendre” une certaine violence, pour obtenir ce que l’on souhaite, il faut prendre une vie, réduire à l’état de défunt, “departed” en anglais.
C’est sur cette base d’un scénario commun que nous voyons partir ces films dans deux directions différentes : deux approches qui font de chacun d’eux des cas uniques.
Cependant, n’oublions pas que Les Infiltrés est un remake ; pour moi bien pâle, voire raté. Je m’explique.
Les Infiltrés, de production américaine (aucune ségrégation de ma part) est certes un film digne des productions hollywoodiennes : une image impeccable, des mouvements précis, un jeu même convaincant mais cela n’est pas vraiment, selon moi, disons suffisant.
[Suite de l'article de A. Brossollet dans le journal de janvier]