vendredi 14 décembre 2007

Vincente Minnelli au Ciné-club en décembre !


Un bus quasiment vide, un soldat démobilisé qui dort. On arrive à Parkman. Trou de province, retour aux sources : on sent que c'est mal parti....
Du bus sortent les deux endormis : Dave, mais aussi une fille, posée là, elle ne sait comment, Ginny, naturelle, sans aucune malice, et sans bagage. Lui, écrivain raté plutôt alcoolique. Elle, seulement amoureuse, épidermique et colorée.
Il y aura une autre femme : la prof de littérature, intello, intouchable. On devine : Dave est écartelé entre ces deux images opposées / complémentaires de la femme.
Ecartelé entre la création artistique et le jeu - entre l'art et la débauche. - très Fleurs du mal. L'ange maudit est Dean Martin, son éternel chapeau en guise d'ailes, qu'il n'enlèvera que dans la magnifique dernière séquence.
N'oublions pas le frère, celui-qui-a-réussi côté affaires et côté famille, notable local qui voit d'un très mauvais œil le retour de « celui par qui le scandale arrive », pour reprendre le titre d'un autre film de Minnelli de la même époque.
[Suite de l'article de B. Bouvier dans le journal de décembre]

jeudi 15 novembre 2007

Federico Fellini au Ciné-Club en Novembre !


Amarcord est un film dont on se souvient, ce qui est amusant quand on sait que "Amarcord" signifie "je me souviens" en dialecte Romagnol, l'action du film se déroulant dans la province de Rimini, en Emilie-Romagne.
Fellini, très attaché à sa région natale, nous dépeint une sorte de chronique du quotidien de ses habitants dans les années 30, à travers le regard de l'énergique Titta, ce garçon qui semble directement inspiré de la vie du réalisateur. Titta et les autres , cette bande de jeunes adolescents avides de découvertes, vont faire une promenade initiatique sur fond de fascisme, découvrant en même temps que le spectateur la religion, la politique, la sexualité (deux scènes censurées lors de la sortie du film en Union soviétique), la famille, telles qu'elles pouvaient être à l'époque , à travers l'observation de différents types de personnages, comme la Gradisca, qui rêve de cinéma et fait rêver les hommes.
[Suite de l'article de Laurent Barucq dans le journal du mois de novembre]

mardi 9 octobre 2007

En octobre, Welles s'invite au Ciné-Club!


Quand Orson Welles arrive à Hollywood, en Juillet 1939, son premier projet est de tourner une adaptation d’Au cœur des ténèbres de Conrad (qui fournira plus tard le point de départ à Coppola pour Apocalypse Now). L’affaire n’ayant pas abouti, il propose à la RKO un scénario original écrit avec Hermann Mankiewicz (le frère du réalisateur). Le film doit raconter l’ascension et la chute d’un géant de la presse : Charles Foster Kane. Il commence après la mort de celui-ci par les actualités de l’époque et retrace brièvement la vie et la carrière de Kane. Mais un journaliste est chargé d’enquêter plus à fond pour essayer de comprendre qui était réellement Kane. Le dernier mot qu’il a dit avant de mourir (« Rosebud ») : que pouvait-il bien signifier ?
[Suite de l'article de R. Caffin dans le journal du mois d'octobre]

dimanche 26 août 2007

Le Ciné-Club fait sa rentrée avec Almodovar !


C’est dans la Mancha de Cervantès que se trouve le cœur de Volver, quelque part entre l’aridité de la Sierra d’Alcaraz et la fertilité de la vallée d’Alcudia.
Mais les temps ont changé : les moulins à vent sont devenus des éoliennes, le cheval une petite Seat. Rouge, forcément ; nous sommes chez Almodóvar.
Au volant, des femmes. Forcément…
Il n’y a pas d’hommes dans Volver, ou si peu : en cherchant bien on en trouverait dans le congélateur ou dans le coffre d’une camionette. Mais ils ne comptent pas, ils n’apportent que des problèmes. Les femmes, elles, trouvent les solutions, sous l’œil attentif de la caméra de Pedro, qui parvient à saisir la Femme par un retour aux sources en trois étapes.
D’abord la femme moderne, puis la villageoise d’un autre temps, enfin la mère animale dans ce qu’elle a de plus primitif et de plus beau.
Ce retour à « l’essentiel » se traduit également par un style aux accents naturalistes. Ici, pas de provocation, pas de travestis, pas de boîte transformiste…juste Pénélope Cruz, sublime, qui s’efforce sobrement de survivre.
[suite de l'article de M. Rumani dans le journal de septembre]

Téléchargez le journal du mois de semptembre en cliquant ici. (Le chargement peut être long : fichier de 1,9 Mo !)
Lisez un article complémentaire au journal : "Volver, le tango" par D. Houzé.

lundi 14 mai 2007

Un ciné-concert à JBS !


Un orchestre constitué d'élèves du lycée assurera l'accompagnement de ce chef-d'oeuvre muet de Buster Keaton !

mardi 24 avril 2007

lundi 19 mars 2007

Bollywood au Ciné-Club !


« SWADES » signifie Notre Peuple. Le film est d’ailleurs dédié au public, à tous ceux qui viennent le voir, phénomène impensable ici... L’Inde compte plus d’un mil-liard d’habitants : une main d’oeuvre colossale capable de créer les plus grandes richesses. Et pourtant, la réalité du pays est tout autre : des paysans et leurs familles meurent de faim dans les campagnes ; leurs enfants, surtout les filles, ne sont pas scolarisés ; les castes divisent les habitants d’un même village. Et là-dessus, des coupures d’électricité incessantes qui rendent impossible toute vie normale.
C’est tout cela que raconte Swades qui s’ouvre sur une cita- tion de Gandhi : « Hésiter à agir parce que l’ensemble de sa vision pourrait ne pas être concrétisée, ou parce que d’autres ne la partagent pas encore, est une attitude qui ne fait que ralentir le progrès. »
[Suite de l'article de B. Bouvier dans le journal du mois de Mars]

Téléchargez le journal de mars en cliquant ici.

lundi 12 février 2007

Le journal de Février


Pour télécharger le journal de février au format pdf, cliquez ici ( Attention, fichier de 7,7 Mo !)

dimanche 11 février 2007

Costumes : La coupe italienne


Retrouvez ici un article complémentaire au journal sur les costumes :
Costumes : la coupe italienne, par D. Houzé

dimanche 4 février 2007

Février 2007 : Œdipe Roi et la Ricotta





A peine effacées les inquiétantes fictions du classicisme hitchcockien et avant de vous proposer un aperçu des œuvres méconnues de l'Inde et de Bollywood, le Ciné-club vous présente l'œuvre d'un poète : d'un homme passionné d'art, d'amour et de politique, qui fut, de son vivant, au cœur de la vie intellectuelle et artistique de l'Italie et de l'Europe, abhorré, encensé et qui mourut assassiné.
[Suite de l'Edito de J. Chaubard dans le journal ...]

Voici 3 textes complémentaires au journal sur Pasolini :
L'Abjuration de la trilogie de la vie, par P.P. Pasolini
Conversation avec Laura Betti
"Les matins gris de la tolérance", par Michel Foucault

Pour en savoir plus :
Le site officiel de Pasolini

samedi 3 février 2007

Lexique Hitchcockien


Comment parler de l’œuvre de Hitchcock sans évoquer ses plus proches collaborateurs et ses inventions ?

Edith Head était la costumière que tout le monde s’arrachait à Hollywood, une véritable icône.
Elle a travaillé avec Hitchcock jusqu’au dernier film. On lui doit les superbes manteaux, tailleurs et robes de Kim Novak dans Sueurs Froides.

Bernard Hermann est l’un des plus grands compositeurs de musique de films. Il travailla sur les musiques de Citizen Kane, Psychose, La Mort aux trousses, Marnie …
Il est pour beaucoup dans l’efficacité des films de Hitchcock, et son sublime thème au violon pour Sueurs Froides est resté comme l’une des plus mémorables partitions de cinéma.

Saul Bass est le plus grand graphiste de l’histoire du cinéma. Concepteur de plus de cinquante génériques (West Side Story, The Cardinal, Bonjour tristesse, Shining, Psychose, Les Affranchis …), il réalisa les spirales du générique et de l’affiche de Sueurs Froides.
Il était également storyboardeur d’Hitchcock, et son travail fut si précis sur la célèbre scène de la douche dans Psychose, qu’il s’attribua plus tard le mérite de sa réalisation.

Le MacGuffin était définit par Hitchcock dans cette petite histoire :
Deux voyageurs se trouvent dans un train en Angleterre. L'un dit à l'autre : « Excusez-moi Monsieur, mais qu'est-ce que ce paquet à l'aspect bizarre qui se trouve au-dessus de votre tête ? — Oh, c'est un MacGuffin. — À quoi cela sert-il ? — Cela sert à piéger les lions dans les montagnes d’Ecosse — Mais il n'y a pas de lion dans les montagnes d'Écosse. — Alors il n'y a pas de MacGuffin » .
Dans les films d’Hitchcock, le MacGuffin est un élément important pour les personnages, qui fait avancer l’histoire, mais sans grande importance pour le spectateur.

Le travelling compensé (transtrav, contrazoom …) est une invention d’Hitchcock et du technicien Irmin Roberts. Il consiste en une combinaison de travelling dans un sens et de zoom dans l’autre. L’effet obtenu permet de laisser le premier plan identique, tout en rapprochant (ou éloignant) l’arrière-plan.
Impossible à comprendre tant que l’on ne l’a pas vu.
Cet effet, présent dans Sueurs Froides pour la première fois, est aujourd’hui devenu incontournable au cinéma comme en publicité.

M. Rumani

mercredi 17 janvier 2007

Quizz Inversé

Allez voir Vertigo au Ciné-club !
Visitez San Francisco !
Et trouvez après quel plan le héros réagit comme le ferait un professeur (de mathématiques, par exemple) lorsqu’il voit l’adaptation personnelle qu’a faite un élève, éventuellement plein de bonne volonté, de la belle théorie qu’il a développée dans son cours !

G. Clauzier.

Alfred Hitchcock


C’est au milieu des légumes de ses parents épiciers que naquit, le dimanche 13 août 1899, le grand Alfred Hitchcock.
Après une enfance malheureuse passée en la seule compagnie imaginaire de monstres élégants (Dr Jekyll, Dracula et autres Dorian Gray), Hitchcock se décide à faire carrière dans … la navigation.
Heureusement, il adore le dessin, et se retrouve vite engagé par un studio anglais pour peindre des intertitres fleuris de films muets en 1920. Trois ans plus tard, il est déjà assistant réalisateur, scénariste et marié à l’indispensable Alma Reville, seule personne dont il acceptera jamais d’écouter les conseils.
On l’envoie en Allemagne étudier l’expressionnisme, sous prétexte que le cinéma anglais manque d’invention et de qualité. À son retour, il réalise son premier film.
En Allemagne, il aura appris que l’action cinématographique peut et doit avoir lieu dans la classe moyenne, totalement absente des productions anglaises de l’époque.
Il introduit cette middle class dès son troisième film, The Lodger (1926). Premier succès.
Jusqu’en 1939, il réalise en Angleterre vingt-cinq films plutôt moyens dont beaucoup sont aujourd’hui perdus.
Mais cette période anglaise lui permet déjà de se poser en « Maître du Suspense » et voit naître ce qu’aucun réalisateur n’avait vraiment réussi à inventer : un style personnel, aussi bien dans le propos que dans l’image.
[suite de l'article de M. Rumani dans le journal de janvier...]

Janvier 2007 : VERTIGO


Vertigo, vertige, sueurs froides (écoutez la musique), acrophobie, peur panique du vide.
Un générique télescopique, avec entre autres un hélicoïde projeté en double spirale (Yin et Yang) sur le fond de l’œil.
Le prologue, la scène primitive est une véritable définition du suspense Hitchcockien :
il s’agit toujours de jouer entre le possible (objectif) et le désir (subjectif).
Ici Hitchcock nous présente une minutieuse exploration de la dualité entre la personne et le personnage, la réalité et son image idéalisée, le modèle au double sens du terme.
Bien sûr il y a une enquête avec un détective privé (à son corps défendant) Scottie Fergusson
(on retrouve Jimmy Stewart).
C’est une filature : véritable visite de San Francisco, musée (Legion of Honor), Lombard Street, Coit Tower, Golden Gate Bridge, 17-Mile Drive, etc. Difficile à oublier !
Ouverte à toutes les interprétations psychanalytiques, les symboles sont malicieusement et abondamment distribuées, avis aux amateurs.
Naïvement la spirale du chignon de Madeleine/Carlotta me fait penser tout simplement au tourbillon fluide d’une turbulence dans un écoulement laminaire.
[suite de l'article de G. Clauzier dans la journal de janvier]